Quelle est la fiscalité de l’assurance vie après 8 ans ?

L’assurance-vie, contrairement à ce que l’on peut croire, n’est pas une somme d’argent placée que vos proches toucheront à votre mort. Ça, c’est l’assurance décès. L’assurance-vie à un but bien plus vivant et sert à son propriétaire pour ses projets de vie.
Plan de l'article
Qu’est-ce que l’assurance-vie ?
L’assurance-vie est un capital que vous allez alimenter tout au long de votre vie par des versements en euros plus ou moins réguliers. Vous pouvez également investir dans des marchés immobiliers ou financiers pour de plus gros gains avec risques.
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Un compte épargne
C’est effectivement comme un compte épargne sauf que celui-ci n’est pas à la banque. De plus, le placement sur l’assurance-vie possède une fiscalité bien plus avantageuse, même avant huit ans. Cette assurance-vie vous permet d’épargner pendant des années pour pouvoir un jour financer vos rêves ou les études de vos enfants. Comme son nom l’indique, l’assurance-vie est à utiliser de son vivant. Conservez-en, car la fiscalité de l’assurance vie est allégée après 8 ans de contrat.
Comparé au compte épargne classique, vous pouvez très bien investir en bourse sur des marchés financiers et immobiliers. Ceux-ci peuvent vous rapporter de plus gros gains, mais vous prenez aussi plus de risques.
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Les frais de l’assurance-vie
Si le capital en euros de votre assurance-vie vous garantit des gains, celui-ci est directement affecté par la baisse des taux de rendement. Ainsi, il est peu rentable. Alors que l’apport en capital d’investissement sur les marchés peut rapporter beaucoup plus gros, mais il est beaucoup plus risqué.
De plus, votre assurance-vie doit être assez élevée pour garantir :
- les frais sur versement
- les frais de gestion
- les frais d’arbitrage
Tous ces frais sont à payer à l’assurance-vie. Les frais sur versement sont prélevés sur les versements en euros fait à votre contrat. Les frais de gestion sont prélevés directement sur le capital du contrat. Et, enfin, les frais d’arbitrage apparaissent lorsque vous changez de support d’investissement. Pour passer de l’investissement immobilier à financier, par exemple, vous devrez payer des frais d’arbitrage.
Qu’est-ce qui change après huit ans de contrat ?
Tout d’abord, sachez que le retrait d’une partie du capital en euros ou de sa totalité est possible à n’importe quel moment. Cependant, les retraits sont appelés rachats et subissent ainsi la fiscalité. Ils entrent ainsi dans votre imposition annuelle dès que les fonds sont récupérés.
L’imposition de l’assurance-vie
Après huit ans de contrat d’assurance, vous bénéficiez d’un abattement sur votre retrait. Mais seulement sur les gains du capital placé. Seuls, les intérêts sont taxables sur votre retrait appelé rachat de gains. Si vous êtes seul, vous bénéficierez d’un abattement de 4 600€ et si vous êtes marié, pacsé ou en concubinage, vous aurez le droit à un abattement de 9 200€.
À moins de vouloir clôturer votre compte, dans la plupart des cas, vous n’aurez pas d’impôt à payer sur votre rachat. Les impôts sur le capital d’une assurance-vie ne concernent que les contrats avec de très grosses sommes en euros déposées. De plus, l’abattement sur les gains se fait avant les prélèvements sociaux qui sont actuellement de 17,2 % des intérêts.
La fiscalité des prélèvements
Lors de votre rachat total ou partiel de votre assurance-vie, vous devez choisir comment seront prélevés les impôts à payer sur ce retrait. Soit en prélèvement forfaitaire, soit ce sera reporté sur votre impôt sur le revenu de l’année suivante.
Si les gains ont été gagnés avant 2017, c’est le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Pour des gains plus récents, c’est le prélèvement forfaitaire unique (PFU). Dans tous les cas, il se fait sur le capital du contrat directement après abattement si le contrat est plus vieux que huit ans.
Tous les gains engendrés avant le 1ᵉʳ janvier 1998 sont exonérés d’impôt. En revanche, ceux engendrés de 1998 au 27 septembre 2017 sont soumis à l’imposition selon leur ancienneté : 7,5 % pour les plus de huit ans en plus des prélèvements sociaux.