Garantie de prêt immobilier : quels sont les critères avant de s’engager ?
Lors de la souscription d’un prêt immobilier, la banque exige systématiquement une garantie pour se prémunir contre les risques de défaillance de l’emprunteur. Cette garantie, qui s’ajoute à l’assurance emprunteur, est un élément clé du dossier de financement. Mais face à la diversité des options proposées, il n’est pas toujours évident de faire le bon choix. Pour vous aiguiller, voici les principaux critères à prendre en compte avant de vous engager.
Plan de l'article
Quelles sont les différentes garanties de prêt immobilier ?
Il existe quatre grandes catégories de garanties de prêt immobilier : l’hypothèque, l’inscription en privilège de prêteur de deniers (IPPD), les cautions bancaires et les cautions mutuelles.
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L’hypothèque et l’IPPD sont des garanties réelles, c’est-à-dire qu’elles portent directement sur le bien immobilier financé. En cas de défaut de paiement, la banque peut saisir le bien et le vendre aux enchères pour récupérer les sommes dues. À noter que l’hypothèque est une garantie de prêt immobilier qui s’applique aux biens neufs ou en construction, tandis que l’IPPD concerne uniquement les biens anciens.
Quant aux cautions bancaires, elles représentent des garanties personnelles. Les cautions bancaires reposent sur l’engagement d’un organisme de cautionnement (comme Crédit Logement ou SACCEF) qui se porte garant pour l’emprunteur. En cas de défaillance, c’est cet organisme qui rembourse la banque avant de se retourner contre l’emprunteur pour récupérer les fonds.
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Enfin, les cautions mutuelles sont des garanties spécifiques réservées à certaines catégories professionnelles, notamment les fonctionnaires et les agents des grandes entreprises publiques.
Les principaux facteurs à considérer dans le choix d’une garantie de prêt immobilier
Pour choisir la garantie la plus adaptée à votre situation, plusieurs critères sont à prendre en compte dont le type de bien financé (neuf, ancien, travaux…). Certaines garanties comme l’IPPD ne sont en effet accessibles que pour certains types d’opérations.
Le type de prêt souscrit peut également orienter le choix de la garantie. Par exemple, un prêt à taux zéro (PTZ) ou un prêt d’accession sociale (PAS) ne peuvent pas être garantis par une caution prêt immobilier.
Par ailleurs, le coût de la garantie n’est pas à négliger. À noter que les frais varient sensiblement d’une option à l’autre, allant de 0,5 % à 2 % du montant emprunté. Dans ce sens, la caution bancaire est généralement la solution la moins onéreuse, d’autant que certains organismes restituent une partie des fonds en fin de prêt.
En plus du coût initial, il faut aussi s’intéresser aux conditions d’attribution et de fonctionnement des garanties. Ici, la caution prêt immobilier offre ainsi plus de souplesse que l’hypothèque en cas de revente anticipée du bien ou de renégociation du prêt.
Quelles sont les démarches et précautions nécessaires avant l’engagement ?
Avant de vous engager, prenez le temps de bien distinguer la garantie de prêt de l’assurance emprunteur. Si les deux dispositifs visent à protéger la banque, ils ne couvrent pas les mêmes risques. En effet, l’assurance intervient en cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi, tandis que la garantie se déclenche en cas de défaut de paiement.
Pour trouver la meilleure offre, n’hésitez pas à comparer les propositions de plusieurs établissements. De plus, les courtiers en crédit immobilier peuvent vous aider dans cette démarche en vous orientant vers les solutions les plus avantageuses.
Si vous optez pour une hypothèque ou une IPPD, vérifiez qu’aucune hypothèque n’a été prise antérieurement sur le bien, ce qui pourrait bloquer votre dossier. Anticipez également les éventuels frais de mainlevée qui sont nécessaires pour « purger » la garantie en cas de revente ou de remboursement anticipé du prêt.